Angleterre : Appuyez les demandeuses et demandeurs d'asile
démunis
Aidez à abolir " l'article 55
", cette loi inhumaine qui crée des sans-abri et des démunis.
Manifestation devant le High Court, The
Strand, métro: Temple ou Charing Cross Mercredi 27 août, à partir de 9 am
Nous sommes des femmes et des hommes de nombreux pays - Burundi, Comores, Congo, Erythrée, Ethiopie, Guinée, Côte d'Ivoire, Kurdistan, Libéria, Niger, Palestine, Soudan, Togo - qui campons à l'extérieur du Refugee Council. Le 7 août, nous avons été expulsés de nos chambres parce que NASS (National Asylum Support Service) a prétendu que nous n'avions pas demandé l'asile dans " un délai raisonnable et pratique ". Toutefois, beaucoup d'entre nous qui ont fait une demande un ou deux jours après notre arrivée avons quand même été expulsés.
L'article 55 de la Loi sur la nationalité
l'immigration et l'asile est utilisée pour refuser aux gens tout moyen de
survie s'ils ne demandent pas l'asile dès leur arrivée en Angleterre. Le 31
juillet, des juges ont déclaré que l'application de l'article 55 - qui laisse
les gens sans abris et sans ressources - " constitue un traitement
inhumain et dégradant, violant la Convention sur les droits humains ". Le
Home Office conteste cette décision le 27 août. En attendant, le NASS prétend
respecter le jugement du tribunal, mais il n'en est rien. S'il le faisait,
pourquoi sommes-nous encore sans abri, sans nourriture ni eau potable, et
forcés de coucher dehors, devant le Refugee Council ou ailleurs?
Nous sommes allés au Refugee Council le
vendredi 8 août en quête d'un domicile. Plusieurs d'entre nous dormions dehors
depuis plusieurs jours. Nous sommes demeurés ensemble et avons dormi à
l'extérieur du Refugee Council. Ils nous ont dit qu'il serait illégal de nous
aider, bien que le devoir de cet organisme est de représenter et de prendre
soin des réfugiés. On nous a laissé dormir sur du carton, sans nourriture, ni matelas,
ni couvertures, sans information sur notre demande d'asile, ni accès aux soins
médicaux. Des employés du Refugee Council plus sympathiques nous ont finalement
donné de l'eau. Des gens du quartier sont venus nous aider. Nous avons contacté
le Conseil général africain francophone (French Speaking African General
Council), l'Aide aux familles mono-parentales (Single Parent Aid), et l'Unité
de support et d'aide aux détenus (Detainee Support & Help Unit), qui nous
ont apporté de l'aide diverse. Pendant le week-end, tout ce que le Refugee
Council nous a donné c'est de l'eau, des biscuits et des pâtes déshydratées
sans eau chaude ! Six d'entre nous sont tombés sérieusement malades, et trois
ont été envoyés d'urgence à l'hôpital. Certains étaient si déprimés qu'ils ne
pouvaient pas manger et nous étions tous en colère et très anxieux.
Au bout d'une semaine, nous avons eu
l'attention des médias; c'est seulement alors que le Refugee Council a dit
qu'il pouvait faire quelque chose pour nous. Certains ont été logés
temporairement, mais pas tous. Grâce aux pressions des gens du quartier, les
Services sociaux de Lambeth ont temporairement logé ceux qui étaient malades.
Une église et des mosquées locales ont offert une aide d'urgence en nous
laissant dormir par terre dans leurs locaux.
Nous avons souffert beaucoup de
harcèlement quand nous dormions sur le trottoir, tout d'abord de la part des
gardes de sécurité du Refugee Council. Ce dernier a demandé aux autorités
locales de retirer les dons qui nous avaient été faits, y compris notre
réservoir d'eau potable et notre ravitaillement, nos assiettes, nos couvertures
et autres effets personnels. Les organisations venues à notre aide ont dû
demander une réunion avec le Refugee Council pour que leurs gardes de sécurité
laissent les gens qui dormaient dehors tranquille. Nous avons organisé des gens
pour monter la garde pendant que nous dormions. Nous n'avions ni toilettes, ni
salle de bain à disposition et nulle part où se laver. Les femmes sont
particulièrement apeurées de dormir dehors et souffrent plus durement du manque
d'intimité et d'installations sanitaires. Beaucoup d'entre nous ont des
problèmes de dos, de bronches, et autres problèmes de santé à force de coucher
à la dure. Personne ne sait combien de personnes tombent sérieusement malades
ou meurent à force de coucher dehors dans ces conditions, surtout pendant
l'hiver ou par mauvais temps.
Tout ce dont nous avons besoin pour
reconstruire nos vies nous est refusé. Nous fuyons les persécutions, la guerre,
les génocides, la torture, les mauvais traitements et la discrimination. C'est
scandaleux que des gens qui cherchent asile soient traités de cette façon. Nos
demandes d'asiles n'ont pas été rejetées, et pourraient exiger deux ans avant
d'être évaluées. Soutiennent-ils que nous devons dormir dans ces conditions et
être démunis pendant tout ce temps ? ESSAIENT-ILS DE NOUS TUER ?
Nous sommes estampés, étiquetés comme des animaux, et traités avec méfiance afin que personne ne nous croit. Nous ne sommes pas traités comme des personnes mais comme des numéros. Quand nous nous présentons au Refugee Council, ils ne nous demandent pas nos noms, mais seulement si nous sommes " soumis à l'article 55 ". Nous ne sommes pas traités comme des humains. En vertu de l'article 55, certains se sont vus refuser des soins médicaux spécialisés. Nous sommes forcés de vivre comme des prisonniers. Refuser de nous alimenter et de nous loger, et soumettre les gens à la famine est aussi cruel que de les fusiller sous un régime dictatorial.
A tous demandeuses et demandeurs d'asile
et réfugiés Nous vous appelons à venir joindre celles et ceux d'entre nous qui
protestons déjà. Nous savons que vous vivez des situations similaires, surtout
les femmes qui ont des enfants et se battent pour ne pas être dispersées. Plus
nous serons nombreux à protester, plus notre manifestation pourra aider toutes
et tous.
. . . et à chaque individu et à la
communauté Nous demandons l'appui de tous celles et ceux qui revendiquent la
justice et s'opposent à la façon dont nous sommes traités. Tous sont priés de
venir supporter les trois personnes dont le cas contestent l'article 55 à la
Cour d'appel, le mercredi 27 août. Nous demandons aux organisations bénévoles
de nous aider à annoncer cette manifestation. Il faut aussi des gens pour
coucher à l'église, des véhicules pour transporter quotidiennement les gens de
l'église au Refugee Council, ainsi que de la nourriture, des couvertures et
autres articles de literie, et aussi de l'argent pour des passes de transport.
Les gens et les organismes qui nous supportent ne peuvent toutefois pas
s'accaparer le pouvoir sur notre mouvement.
Venez nous rencontrer tous les jours de
18h à 20h, Bellefields Rd (derrière le Refugee Council à Brixton, SW9).
En vertu de l'article 55, n'importe lequel d'entre nous peut se retrouver sans ressources. Ensemble, changeons la loi.
Nous devrions automatiquement obtenir nos papiers et le
droit de rester ici compte tenu des persécutions que nous avons subies, et à
cause desquelles nous avons dû quitter nos pays, mais aussi parce que nous
avons encore souffert ici en luttant contre l'absence de logement et la
destitution.
NOUS DEMANDONS:
* Des logements permanents, y compris pour les femmes qui se
sentent physiquement menacées à leur présent domicile
* Des soins médicaux et autre support, particulièrement pour les femmes et les enfants qui ont souvent été victimes de viol, les femmes enceintes, et celles qui allaitent
* Le Refugee Council et toutes les organisations soit disant non- gouvernementales doivent arrêter d'appliquer le système inhumain et discriminatoire en matière de logement et de dispersion.
* La fin de toute dispersion forcée
* Le droit aux allocations sociales et aux services de santé
publiques (NHS)
* Le droit de travailler afin de ne pas demeurer dans la pauvreté
* Le gouvernement doit reconnaître le viol des femmes et des hommes en tant qu'actes de persécution et de torture, et donc comme raison légitime pour obtenir l'asile.
Demandeurs d'asile démunis Email:destituteasylumseekers@hotmail.com
FSA : 020 7401 7440 Law & Women
of color (Win Wages)
DSHU : 020 7703 5435 020 7482 2496
SPA : 020 7733 4461 ALISC :
nkexplo@yahoo.co.uk
Nous recevons quotidiennement l'aide de
Legal Action for Women (Action Légale pour les Femmes) qui a appelé à protester
contre le Refugee Council, une action menée par des femmes d'Eritrée et Women
of Color (Femmes de couleurs - Win Wages), ainsi que l'African Liberation
Support Campaign (Campagne de support pour la libération de l'Afrique). Une
liste complète de nos supporters et une copie de notre pétition est disponible.
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REFUSING TO KILL www.paydaynet.org
Working with the Global Women's
Strike